véro le blaireau

 

Bienvenue au terrier!!!

Encore en travaux, mais vous pouvez deja visiter. Il faut fouiller pour trouver les liens .

Vous pouvez placer ici tout ce qui vous plaira. Il vous suffit de trouver la bonne boite

Ce blogue est construit "autour" (plutot au-dedans) d'un texte de Boris Vian : LA CANTATE DES BOITES Vous le trouverez en integralite dans "Les Poemes inedits" et de-ci de-la (mais cahin-caha) sur ce blog, sous La cantate des boites J'aimerais que chaque boite s'ouvre sur une surprise, un reve, une reflexion, un sourire ou une grimace ... Ya plus qu'a s'y coller !

Pour vous aider :

Billets sur l'ecologie la decroissance

L'humour que j'aime

L'echo de la yourte

Billets politiques

Les extraits des beaux textes que j'aime

Les idees

Radio L'ombre

Divers

Les coups de gueule

Encore des coups de gueule, et des coups de coeur itou

Mais mefiez-vous... j'aime pas quand c'est trop bien range

Quant a ceux qui trouveront que le plafond est trop bas, qu'il n'y a pas la clim, que c'est pas joli, (j'ai pas mis de cadres dans les galeries du terrier), que l'odeur est trop forte ... ils n'ont qu'a aller faire un tour en ville !

15 janvier 2013

Les "bêtises" de Stan - IV -

J'aime pas la langue de bois, qu'il dit quand la porte de la cave grince.

Avoir des pensées volatiles, c'est juste bon pour se faire plumer, qu'il grommelle en lisant internet.

2 février 2012

Où allons-nous ? II

Texte pour une soirée protéiforme et plus encore ....

BOIS-SAUVAGE

Grande étendue de bois frangeant les prairies humides de la Berge-de-la-Rivière. Vu de loin, le Bois-Sauvage est dense, compact, et a l'air menaçant. Il est rarement visité par les habitants de la Rivière, et ceux qui s'y sont risqués parlent de "la terreur du Bois-Sauvage".
Dès que l'on y pénètre, on a l'impression d'être observé et épié par des yeux inquisiteurs à l'affût sous les frondaisons. On entend des bruits de pas et des coups de sifflet dans les buissons, car les habitants signalent immédiatement la présence d'un intrus. Il est impensable de se rendre dans le bois sans connaître les mots de passe ni les signaux utilisés par les habitants, et il est conseillé de se munir d'une provision de plantes que l'on place dans sa poche. Le Bois-Sauvage est habité par de nombreuses créatures. Les écureuils, les hérissons et les lapins sont inoffensifs (bien que ces derniers soient aussi insolents qu'ils sont couards), mais dans les endroits sombres rôdent des renards, des belettes, des hermines et de pâles furets aux yeux rouges. La plupart ne sont animés d'aucune mauvaise intention, mais il ne faut surtout pas leur faire confiance.
Il semble qu'autrefois le Bois-Sauvage était une ville habitée par les hommes et abandonnée pour des raisons inconnues. Peu à peu, la nature sylvestre reprit ses droits : les rejets repoussèrent et l'humus recouvrit le sol. Alors, les animaux commencèrent à revenir.
Au centre du Bois-Sauvage se trouve la demeure souterraine de M. Blaireau, sans doute l'animal le plus sage de ces lieux. Il vit dans un immense labyrinthe de tunnels, dont beaucoup reproduisent la forme des squares et des rues enfouis de la ville défunte. Tunnels et passages se prolongent loin sous les bois ; certains s'étendent même au-delà, et la plupart d'entre eux ont des entrées cachées connues de leur seul propriétaire. La demeure de Blaireau est chaude et confortable, avec une impressionnante cuisine aux murs de briques. Des bancs à dossier de chêne encadrent l'âtre illuminé devant lequel est installé un fauteuil, et dans les coins de la cheminée de briques on peut agréablement s'asseoir à l'abri des courants d'air. Aux poutres de bois sont suspendus des jambons, des bottes d'herbe et de longs chapelets d'oignons. Les autres pièces de la maison ont des tailles variées. Certaines sont à peine plus grandes que des armoires, d'autres sont presque aussi vastes que la grande salle des banquets de la Crapaudière.
M. Blaireau a la réputation d'être peu sociable, mais c'est en fait un hôte agréable et un ami loyal. Les mères belettes du bois se servent de lui pour effrayer leur marmaille en leur disant que Blaireau va venir les enlever. En réalité, ce dernier aime beaucoup les enfants, mais l'avertissement produit l'effet désiré.

Kenneth Grahame, The Wind in the Willows, Londres 1908
Extrait du somptueux "Dictionnaire des lieux imaginaires" - Alberto MANGUEL et Gianni GUADALUPI Editions BABEL - Actes Sud 2001 - Pages 85-86

Note de véro le blaireau : je vous jure que je n'ai pas changé une virgule au texte ....
:-)

17 juin 2011

Vivement aoûtembre

200 000 merci à Plonk et replonk, les seuls éditeurs de l'univers à faire cadeau du treizième mois pour l'achat (à prix tout-à-fait raisonnable) du

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16 décembre 2010

Dans la famille des objets, la BOITE

Ma bibliothèque est un foutoir. Je cherche un livre acheté tout récemment, Les étymologies surprise de Garrus. Bon sang il ne devrait pas être si loin que ça ....

Fouillant toujours se niche « Le feu de chaque jour d'Octavio Paz » au creux de ma main. Vous le voyez, là, le foutoir ? Mais par le temps qu'il fait, c'est exactement une bonne lecture !

Feuillette feuillette le blaireau ...

Et lit : OBJETS ET APPARITIONS

Hexaèdres de bois et de verre
à peine plus grands qu'une boîte à chaussures.
La nuit s'y loge avec ses lampes...

Pensez bien que dès qu'il est question de boîtes , les capteurs du blaireau se réveillent, toutes tentacules dehors.

A ce moment de la lecture je n'ai aucune idée du sujet du livre. Cornell, connais pas. Je lis.

Hexaèdres de bois et de verre
à peine plus grands qu'une boîte à chaussures.
La nuit s'y loge avec ses lampes...

Monuments à chaque moment
faits avec les défaits de chaque moment :
cages d'infini.

Billes, boutons, dés à coudre,
épingles, timbres-poste, grains de collier :
contes du temps.

Mémoire qui compose et décompose les échos :
aux quatre coins de la boîte
jouent à cache-cache les dames sans ombre.

Le feu enfoui dans le miroir,
l'eau endormie dans l'agate :
solos de Jenny Lind et Jenny Colon.

A cet endroit du poème j'ai sauté plusieurs strophes, qui ne m'évoquaient rien. Oui poètes, je zigzague souvent entre vos lignes, quitte à revenir plus tard remplir mes pointillés. Me voici à la fin :

Les apparitions sont flagrantes.
Leurs corps pèsent moins que le jour.
Et durent ce que dure cette phrase.

Joseph Cornell : à l'intérieur de tes boîtes
mes paroles sont devenues visibles tout un instant.

Même sans références, je trouve ça magnifique. Mais comprends bien que cela se rapporte à quelque chose de concret ... Vais questionner moteur-trouveur ...

Dans le moteur-trouveur, c'est un peu mieux rangé que dans ma bibliothèque. Pas toujours. Mais ce jour oui.

Voici les liens que j'ai retenus dans l'ordre où je les ai visités. Bon voyage !

Puis cherche le blaireau cherche cherche le poème chez moteur-trouveur ... Pas trouvé en français. Je m'en vas donc le glisser par ici. Dans son intégralité respectée.

Le voici : en anglais

Et la version originale en espagnol sur ce site magnifique mais pourquoi ne parle-je pas espagnol ?

Joseph Cornell: en et interior de tus cajas
mis palabras se volvieron visibles un instante.

Tant qu'à fouiller j'ai trouvé aussi tout Juarroz !.
Videmment ce billet entre dans presque toutes les boîtes. Plus facile de trouver celles dans lesquelles il n'entre pas.

13 décembre 2010

Le calendrier de l'avent IV

Trouve toi-même ce qui se cache dans le boitillon du 13 décembre :

ICI

NDB : J'ai demandé Australie thème crédulité : nada ...

10 décembre 2010

Le calendrier de l'avent - II

Dans le casier du 8 décembre : ce livre, . Très grand, le casier, la chose mesure presque un demi-mètre ...
Quand je l'ai vu je me suis dit que j'aimerais bien être un enfant de maintenant !

Euh ... encore faudrait-il que je sois un enfant dont les parents seraient en mesure d'acheter des livres à leur progéniture .... Et même, rien qu'à penser que je pourrais être l'enfant de parents qui se fourniraient dans les grandes surfaces spécialisées débordantes de jouets monstrueux multicolores et même quelquefois fluorescents pour me faire plaisir ... Brrrr .... Vite ! Retour au réel ! Préfère être moi-même !

3 janvier 2010

Raconte ô conteur

Raconte, ô conteur
Raconte-nous une histoire, une légende
Parle-nous des gens d'antan
De Loundja, la fille de l'ogresse et du Sultan

Commence par " Il était une fois ",
Offre-nous des rêves
Commence par "Il était une fois"
Chacun d'entre nous a une histoire au fond de son cœur

Raconte, oublie que nous sommes grands
Comme si nous étions des enfants
Nous voulons croire à toutes les histoires
Parle-nous du paradis et de l'enfer
De l'oiseau qui n'a jamais volé
Donne-nous le sens de la vie

Raconte, comme on t'a raconté
Sans en rajouter, sans en enlever
Prends garde, nous avons une mémoire
Raconte, fais que l'on oublie notre réalité
Abandonne-nous dans ce "Il était une fois".

Ca se dit aussi comme ci

ya Raoui hki hkaya, mada bik tkoun riwaya
hkili ala ness zmen, hkili ala elf lila w lila ,
ala lounja bent l ghoula, w ala wlid soltane

hajitak majitak, dini bid men 'had denya
hajitak majitak, koul wahad menna f kalbou hkaya
koul wahad menna f kalbou hkaya

hki w nsa belli hna kbar
dir fi ballak kili rana sghar, w nemnou koul hkaya
hkilna ala l jenna hkilna ala nar
w ala tir li omro a tar , fahamna maana denya



hajitak majitak, dini bid men had denya
hajitak majiiitak,koul wahad menna f kalbou hkaya
koul wahad menna f kalbou hkaya
ya Raoui kima hkawlak, matzid matnakass men andak, kayan li chfaw alabalak

hki w nassina men had zman
khallina f kan ya makan, kan ya makan

hajitak majitak, dina bid mhad denia
hajitak majitak, koul wahad menna f kalbou hkaya
koul wahad menna f kalbou hkaya

Et ça se chante aussi comme ça ...., mais je radote, je l'avais déjà mis là .

Disques Merveilles de référence : Entre dunes et savanes - DESERT BLUES 3 - Network Medien GmbH - Frankfurt/Main - 2008 Avec tout ça dessus

24 décembre 2009

La vie est grave la vivre il bien faut

La vie est suave, la vivre la peine vaut .... La vie est grave, la vivre il bien faut ....

J'aime beaucoup ces deux phrases ....
Elles sont extraites de la chouette chanson de Dick Annegarn : "la limonade".


La limonade coule à flot,dans mon auberge au bord de l'eau
Les enfants boivent de l'eau et du sirop
La rigolade prend d'assaut les bécassines au bord de l'eau
La vie est suave, la vivre la peine vaut

Dans mon épicerie, Jean qui pleure Jean qui rit
Dans mon bar sans tabac goujat
Je m'y voyais déjà tavernier d'opéra Créateur d'apéros bios

La limonade coule à flot, dans mon auberge au bord de l'eau
Les enfants boivent de l'eau et du sirop
La rigolade prend d'assaut les bécassines au bord de l'eau
La vie est suave, la vivre la peine vaut

Dans mon estaminet il y a des mets pour gourmets
Des menus pour enfants gourmands
De ma timonerie je vois passer la vie
De petits et de grands clients

La limonade coule à flot, dans mon auberge au bord de l'eau
Les enfants boivent de l'eau et du sirop
La rigolade prend d'assaut les bécassines au bord de l'eau
La vie est suave, la vivre la peine vaut

Dans ma petite famille, il y a de la mélancolie
Y a de l'alcoolémie aussi
Dans mon latifundia du raffut de loufiat
Du grabuge de vieux rat ingrat

La limonade coule à flot, dans mon auberge au bord de l'eau
Les poissons boivent de l'eau et du sirop
La rigolade prend d'assaut les hippocampes au fond de l'eau

La vie est grave, la vivre il bien faut.

27 octobre 2009

Octobre

Des gouttelettes d'eau en suspension dans l'air constituent une excellente gomme à effacer les paysages.

21 septembre 2009

J'invente le monde

J'ouvre le livre. D'abord il y a le discours qu'elle a prononcé devant l'Académie Nobel le 7 décembre 1996, à Stockholm. Je ne le relis pas. Pas déjà. Je sais qu'il est magnifique et que j'y reviendrai. Ou juste trois phrases. Je salive. Je tourne la page. Juste derrière il y a :

j'invente le monde, nouvelle édition,
nouvelle édition revue et corrigée,
pour faire rire les idiots,
pour faire pleurer les mélancoliques,
pour peigner les chauves,
pour siffler dans un violon.

Voici le chapitre :
Langues des Bêtes et Plantes.
Pour chacune des espèces
un dictionnaire s'invente.
Ne serait-ce qu'un bonjour
échangé avec l'âne
ancrera dans la vie
l'âne, toi-même, et les autres.

Depuis l'aube pressenti,
par les mots révélé,
quel splendide impromptu des forêts !
Des chouettes quel épique maintien !
De la taupe, quelles sentences
composées, quand on pense
qu'elle ne fait rien que dormir !

Le temps (chapitre deux)
a le droit d'ingérence
sur tout, que ce soit bien ou mal.
Cependant - à lui qui ronge la pierre,
à lui qui déplace les mers,
qui assiste à la ronde des étoiles,
on n'octroie pas le moindre pouvoir
sur les corps des amants, car trop nus,
car trop enlacés, et leurs coeurs affolés
s'agitent comme des moineaux.

La vieillesse n'est que moralité,
juste prix d'une vie criminelle.
Ainsi donc tous seront jeunes !
La douleur (chapitre trois)
ne fait plus subir ses outrages.
La mort
ne vient que lorsque tu dors.

Et tes rêves seront :
qu'il n'est plus requis qu'on respire,
que l'absence de souffle
sonne comme un air de musique,
tu n'es qu'une étincelle,
tu t'éteins en mesure.

Nulle autre mort. Plus douloureuses
furent les épines d'une rose
et ton effroi plus pénétrant
à voir tomber un pétale.
Nul autre monde. Ne vivre
qu'ainsi. Et ne mourir qu'ainsi.
Et tout le reste, c'est du Bach
joué provisoirement
sur une scie.

Wislawa Szymborska - Je ne sais quelles gens - traduit du polonais par Piotr Kaminski - Poésie Fayard - Page 18

et derrière les autres pages au fur et à mesure il y en a d'autres je passe du rire à l'émotion et cinquante questions car la dame la grande dame n'est pas toujours facile et j'entends les cris dans un wagon je pense à mes morts à ma-mère-et-ses-morts et aux miracles qu'ils sont beaux les miracles de la grande dame là dans la cour celui-là tout sur vous y aurez droit avec les statistiques aussi et les nuages et le silence des plantes

Les merveilleux polonais ! ;-)

Correction le même jour (safran en vendémiaire) : j'hésite beaucoup. Est-ce que je laisse ce texte à sa place dans la boîte des beaux textes ? est-ce qu'il ne serait pas bien mieux dans "boîte à poudre d'escampette" ? je vais pencher pour "boite à poudre d'escampette" . je modifie.