Ce 7 février 2009, nous étions donc une poignée d' humains rassemblés, sur un parking en contrebas d'une pauvre route, à plusieurs centaines de mètres (j'ai pas calculé sur la carte, si vous insistez je peux le faire, et même pas besoin de gougle) d'un drôle de bâtiment construit à l'arrière d'une prison. Que les cons qui disent "centre de détention" de Metz-Queuleu aillent lire ailleurs : une prison, c'est une prison ; des grilles, ce sont des grilles, derrière lesquelles on peut à volonté ratiociner des humains, des animaux, des enfants, des bébés orangs-outangs, des rats ou des tulipes ou tout autre organisme vivant.
OK Là, j'exagère un peu, pour l'image. Mais - quitte à me décridibiiser, je m'en tape - : je suis sur mon blogue, et j'ai droit aux extrapolations que je veux. tant que je n'endommage personne alentour. Pensez-y quand même , à mon image poétique , qui n'est pas si anodine que ça :-)
Simplement, sachez que les graines et les bactéries se faufilent, car l'homme, cet incompétent omniprésent, et soi-disant omniscient, voit tout à sa merveilleuse image, et construit les grillages à l'échelle des mammifères. Le con ! Le triple con ! Le chien dans un jeu de quilles !
Là Turandot, n'hésite-pas à me dire s'il faut que je sois plus claire, je peux ajouter des liens ou compléter mon propos ! Mais pour ce soir : grosse fatigue !
Le bâtiment s'appelle "Centre de Rétention Administratif" (Kafka pas mort) , et il y a, dedans ce "Formule un" immonde, enfermés dans les meilleures conditions matérielles possibles - peut-être même que les douches elles fonctionnent mieux que chez Formule un parce qu'on soigne quelquefois le détail, chez Hortefeux, Besson, Europe et cie , et, comme disait Zola dans Germinal : "on y vivrait" , des êtres humanoïdes qui ont fait cette erreur de vouloir bouger ... d'un territoire où la misère était de mise, à un autre où la survie semblait possible, mais où, mirage oblige, une autre misère les attendait. (Par le grand gougle, voilà que je fais des phrases à la façon du Marcel Proust, où c'est qu'il faut deux pages de papier recyclé entre le début de la phrase, et le milieu et la fin. )
Marie-Anne Hisler-Beguin, député européenne, rapporte, après une visite du centre ce matin : "Malgré des conditions matérielles impeccables, l'ambiance au moment du repas était très lourde, insupportable. Un silence pesant, angoissant régnait dans le réfectoire ." Elle a également donné le nombre des CRA en Europe, mais j'aurais peur de faire un mauvais rapport, distraite que je suis .... 36 CRA actuels ? Qu'est-ce t'en dis Franz ? Moi je hurle ...

A suivre ....