véro le blaireau

Retour de bibliothèque. Voici ma moisson :

• "De la destruction du savoir en temps de paix" Editions Mille et une Nuits -Sous la direction de Corinne Abensour, Bernard Sergent, Edith Wolf et Jean-Philippe Testefort - Un pavé. Je ne sais pas si j'aurai le temps de le lire ...

• Une chose que j'ai trouvée magnifique : L'herbier Humerose - Editions Glénat -

Je vous fais partager les photos. Sur cette page-là - Chicorée et coquelicot pour Stan . Et le texte d'intro

• Chez Gallimard Jeunesse - dans la collection "La connaissance est une aventure" - "Comment l'homme a compris que le singe est son cousin - de Juliette Nouel-Rénier. 2007

• Pour changer d'Albert Jacquard, un peu d'Albert Jacquard  ! Moi et les autres - Initiation à la génétique - Editions du Seuil 1983 -

• LQR La propagande au quotidien- d' Eric Hazan - Editions Raisons d'agir 2006 - Peut-être vais-je enfin apprendre ce que c'est que la gouvernance ? Mis à part un mot creux. Une émission de Daniel Mermet avec Hazan.

• Ce livre indescriptible, qui m'a l'air d'être une merveille. Ponok-ponok Drôles d'histoires mathématiques - Editions Odin Jeunesse 2002 - Brigitte Tsobgny. Interview de l'auteur. . Des contes africains qui parlent de mathématiques .... je suis curieuse de lire ça.

• Amartya Sen - La démocratie des autres - Editions Payot 2005 - (Celui-là est à l'honneur dans l'actualité)

• Emblèmes végétaux - Textes et photos de Luc Dietrich - aux Editions "Le temps qu'il fait"

• Courir les rues Battre la campagne Fendre les flots - Raymond Queneau - Collection "Poésie/Gallimard -

Ce poème : "Nokto" n'est pas dans ce livre. Mais quelle importance ? Qu'est-ce d'autre que le plaisir et la fantaisie qui me guident ? ha bon, vous vouliez un lien vers la couverture du livre ? C'est sur, c'est plus logique ...

Voilà pour les livres. Pris trois disques également :

• Musique des touareg - Hoggar - Chant du Monde 1994 -

• Vengo - La musique du film de Tony Gatlif - Que j'ai déjà, que j'adore, mais je sais plus où il est !

• La Résistance, ses chants et ses poètes - Choix, présentation et commentaires de Pierre Seghers - Disques Ades

La question m'effleure : aurai-je le temps de tout lire ? Non, bien sur que non, et puis alors ? Même si je ne grapille que quelques pages, qu'y a-t-il à y redire ?

Et justement je trouve cette citation chez Gilles Jobin; elle tombe à pic.

si vous lisez pour le plaisir, lisez plusieurs livres en même temps ; laissez sur votre table un livre de poésie, un roman, quelques essais et peut-être une ou deux pièces. L'idée qu'il faut lire un livre de bout en bout avant de se permettre de passer à un autre relève tout bonnement d'un puritanisme probablement hérité de l'enfance. Robertson Davies (Lire et écrire, trad. Séraphin Couvreur, p.29, Éd. Leméac, 1999)

Quand la courgette donne, elle donne. C'est là qu'il faut avoir un maximum de recettes sous la main ! Ou en inventer. Parce que ratatouille et courgettes farcies, on a beau changer la farce, la répétition n'est plus comique du tout.

Me voici avec des courgettes pochées à l'eau bouillante, reste d'un aïoli. Des morceaux de 10 centimètres environ, coupés plus ou moins en quarts selon la grosseur du légume. Mais plus d'aïoli. C'est bon aussi tiède avec une vinaigrette. Mais pas envie de vinaigrette.

C'est comme ça que j'ai bricolé ces chutneys de courgettes.

Version fête (à cause de la purée d'amandes : c'est cher), pour une ou deux personnes selon la gourmandise

une grosse cuillère à soupe de purée d'amandes, luxe de chez biocoop - une petite cuillère à soupe de tamari - touiller dans un gros bol - remiser par devers soi - dans un mixer ou une moulinette à main ou au hachoir ou au pilon : deux gousses d'ail des feuilles de persil, de menthe et de basilic deux ou trois morceaux de courgettes pochées - réduire en purée d'une façon ou d'une autre - mélanger à la purée d'amandes - Varier les parfums à volonté. Verser sur le reste des courgettes pochées ou sur ce que vous voulez - Ca doit être pas mal sur un riz basmati.

Version pauvre et façon de lutter contre "la bio c'est cheeeeerrrrr !" :

touiller voir la version tlf de touiller, bien plus riche les mêmes courgettes pochées moulinées avec les mêmes épices, et même beaucoup plus - une cuillère à soupe d'huile d'olive - un petit peu de tamari - et ce que vous voulez parce que c'est rigolo de tester des mélanges de goûts et d'odeurs . Verser sur les courgettes ou sur des pâtes en guise de sauce ....

Si j'étais une couleur, je serais le vert. J'aime le vert , les verts ; partout, sauf en vin, en fruits, et en politique, où je serais plutôt rouge !

La couleur la plus riche du monde est dans mon assiette. Faites travailler vos méninges, il n'y a pas de photos ...

Imaginez une assiette. Blanche, avec des carreaux bleus sur le pourtour. Peu importe le contenant, je ne veux parler que du contenu. Vous l'imaginez ... partagée en trois, l'assiette. 120° de salade verte et brocolis , 120° lentilles vertes un peu vieilles, et 120° fondue de courgettes au garam massala. Voici pour les trois tiers, les 360° des verts de mon repas.

Les lentilles sont de la récolte dernière. Bien conservées à l'abri de la lumière, elles restent encore d' un beau vert brun. Chaque petit rond d'un vert-brun différent, mais seuls mes yeux le voient. Quelquefois, je me dis que je dois avoir dans le cerveau la zone des verts plus développée que les autres humains. Hypertrophiée, même ... Les forêts par exemple, vous y voyez une forêt ? Moi je vois chaque arbre et chaque nuance de ... vert. Putain que les mots sont pauvres !

A côté sont les courgettes, d'un vert kaki plus clair, et leur parfum .... (1) Le troisième tiers est de vert clair très vif mâtiné d'une friselure kaki. Des brocolis mélés à la salade. La salade elle-même est batardée de brun rouge, elle vient d'un jardin social des environs, là où des gens de peu se décarcassent à trouver des solutions au mois le mois, avec les budgets de la commune. Très maigres les budgets communs.

Dans ma salade, Il y a encore du fenouilh pour le blanc, du tamari pour le brun, de l'huile d'olive et du jus de pamplemousse pour la sauce. Et une grosse gousse d'ail, pour la flamme. Et la santé. Pour le goût et les odeurs.

Mon assiette nourrit le ventre, les yeux, le nez, les centres du plaisir, le jardin social, mon marchand biocoop, le paysan bio d'à-côté qui se décarcasse, plus tout-à-fait seul-contre-tous, le paysan retrrrraité du loteu où j'ai acheuté l'âiiille, et le tout se réfugie ici , avec plaisir, dans une de mes boîtes. Beaucoup de monde dans mon assiette. Mais encore plus de verts. Une infinité. Avec un bon vert verre de vin rouge !

Décroissante, mon assiette ? décroissance de quoi ?

(1) pour la recette de la fondue de courgette c'est par ici, sauf qu'aujourd'hui c'était à l'huile d'olive, car je suis en panne de ghee et sans cardamome, mais avec de l'ail. C'est une recette libertaire et autogérée !

(2) plus tard, je déposerai dans mes boites un extrait des "emblèmes végétaux" , une merveille éditée en 1993 trouvée dans ma bibliothèque rouge.