véro le blaireau

 

Bienvenue au terrier!!!

Encore en travaux, mais vous pouvez deja visiter. Il faut fouiller pour trouver les liens .

Vous pouvez placer ici tout ce qui vous plaira. Il vous suffit de trouver la bonne boite

Ce blogue est construit "autour" (plutot au-dedans) d'un texte de Boris Vian : LA CANTATE DES BOITES Vous le trouverez en integralite dans "Les Poemes inedits" et de-ci de-la (mais cahin-caha) sur ce blog, sous La cantate des boites J'aimerais que chaque boite s'ouvre sur une surprise, un reve, une reflexion, un sourire ou une grimace ... Ya plus qu'a s'y coller !

Pour vous aider :

Billets sur l'ecologie la decroissance

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L'echo de la yourte

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Les coups de gueule

Encore des coups de gueule, et des coups de coeur itou

Mais mefiez-vous... j'aime pas quand c'est trop bien range

Quant a ceux qui trouveront que le plafond est trop bas, qu'il n'y a pas la clim, que c'est pas joli, (j'ai pas mis de cadres dans les galeries du terrier), que l'odeur est trop forte ... ils n'ont qu'a aller faire un tour en ville !

22 février 2008

A la façon de Malicorne

Malicorne est un petit village de Puisaye, le pays de Colette, situé au nord de la Bourgogne. Dans cette campagne grasse, verdoyante, vallonnée, on peut marcher des heures sans rencontrer une seule voiture. C'est un lieu où il faut enlever sa montre et s'insérer dans le rythme de la nature dont la vie moderne nous coupe si cruellement. Les saisons s'y manifestent. L'odeur des fleurs d'acacias ou de tilleuls marquent le printemps et l'apparition des mauves colchiques dans les prés humides nous annonce, mine de rien, que l'automne est déjà là.

Ce livre est né de mes promenades dans cette campagne. Il s'est fait un peu tout seul. Comme à mon insu. J'en ai été plus le spectateur que l'auteur. Je le dois aux traînées de lumière dorée sur le tapis luisant des pervenches dans la pénombre du sous-bois.

Là, une grande paix m'envahit. Attentif aux sons et aux odeurs, je m'éveille à la présence tranquille du monde végétal. Je me sens vivant, à la surface de la planète Terre, à l'instant présent de l'évolution de l'univers.

Hubert REEVES - Malicorne - Réflexions d'un observateur de la nature - p.16 - Editions du Seuil 1990

Je dédie ce billet à mon amie Nadine, femme des sciences de la vie et de la terre, à mon ami Bernard, homme des bois, à Sylvie, Cathy, Georges Agnès , aux fanes fans de Colette et de Reeves , et à tous ceux qui l'aiment rond .

1 février 2008

Anomalie dans le P.A.F. ou Dieu...le retour

Dimanche dernier, je regardais la télévision publique française en compagnie de ma vieille mère. La vieille dame affiche l'âge vénérable de 91 ans. Elle possède aussi toute sa tête, et elle aime de moins en moins regarder la télévision car, dit-elle, "il n'y a plus que des publicités pour les voitures" ... De ce fait, elle préfère écouter la radio, mais, mais, elle zieute avec grand plaisir quelques émissions sur Planète, les plus vieux des vieux films de cine-club, "Questions pour un champion", tous les jours et même le dimanche , et ne rate aucune retransmission de patinage artistique ... :-) La vieille dame est balèze : elle sait encore reconnaître toutes les figures avec leur nom correct , pas comme moi, qui ne fait pas la différence entre un double et un quadruple flip, et pour qui les boucles piquées n'évoquent que de la couture ... J'admire donc en silence les compétences de la mère, même si le patinage artistique me laisse ... de glace - ouaf ouaf - .Je suis bien incapable de voir s'ils font deux , trois ou quatre tours, à l'endroit ou à l'envers, sur eux-mêmes ou puis s'en vont !
Dimanche dernier disais-je, alors que je partageais ce moment de vie le plus paisiblement possible avec "l'auteure de mes jours" , voici qu'arrive la fin de l'émission, et que le présentateur termine son commentaire par ces mots : "Au revoir .... Dieu vous garde..."
Et, alors que j'avais supporté tranquillement les couples évoluant en boucles sirupeuses, les commentaires insipides (à mon sens seulement), applaudi aux efforts louables d'un beau specimen d'homo patinens évoluant sur du Django Reinhardt, alors que j'avais supporté sereinement la belle italienne tournicoti et les programmes courts tournicoton, alors que j'avais tout tranquillemement supporté , tout ce que j'aimais pas, moi, juste par amour d'elle...ces trois derniers mots m'ont troué les tympans. Trois mots anodins qui m'ont vrillé les oreilles ....
Aussi incongrus qu'un foulard en classe de maths, qu'une femme en bourka sur les trottoirs d'Uckange, moins drôles que le chanoine de Latran sur le blogue de Paccalet.
Je vous précise que j'ai été élevée par une mère profondément croyante qui a mis,délibérément, tous ses enfants à l'école laïque. Elle avait pour ce faire de très bonnes raisons. Traversée par toutes les contradictions et hypocrisies de l'animisme au catholicisme, c'est la solution qu'elle avait trouvée pour mettre ses enfants à l'abri (je ne dis pas qu'elle a fait tout juste) , mais je crois savoir, à peu près, de quoi je parle. Je ne vous dirai pas si je suis athée, croyante, agnostique, enfant de Jesus, raëlienne de l'ouest ou east-raëlienne, sur ce blogue, parce que ça n'est pas la question. Je suis laïque. Point. A ce titre, l'espace public de mon pays est neutre et républicain. A ce titre, je suis capable de respecter tous les points de vue. A ce titre, j'admets la retransmission de la messe dans son espace réservé, les émissions oecuméniques qui font leur boulot et les libres-penseurs quand ils n'affichent pas de mépris. S'il n'y avait qu'une chose à sauver en France, je sauverais la laïcité. Tant pis pour la sécu ou le droit du travail (non je plaisante!) . Mais elle est la voie la moins facile, le chemin le plus escarpé. Pas de bien pas de mal, pas de Dieu vous garde , pas de glissières de sécurité . Pas de "i swear on the baibel", pas de baibel, rien que des textes de loi minables votés par des hommes de rien, et on se dépatouille avec... c'est pas facile, c'est sûr. Je revendique cette laïcité qui n'est pas le plus simple des instruments à mesurer la taille des hommes, et je constate que du fait de notre incompétence à défendre cet instrument, il est, réellement, en danger.
Il y a ceux qui vont me dire que je fais vraiment une montagne d'un rien. Et puis il y a ceux qui vont comprendre la portée du symbole.

Pour ma part, je revendique Desproges : "La seule chose dont je sois sûr, c'est que je doute toujours" . Je revendique aussi d'être un pitre : Dieu nous garde de ceux qui nous empêchent de faire les pitres. (sous le lien, c'est la video du Parti d'en rire, sur youtube) . Je vais terminer comme ça : Dieu qu'il est difficile d'être athée, de nos jours ... et ça va pas aller en s'améliorant, je vous en prends athée-moins. :-)
With love .