Merci - je dois remercier tant de gens -

Pour ce soir ce sera seulement ma bande de foilles. C'est curieux ce qu'une voyelle peut faire comme différence ! Merci pour l'élan, la vie, la Fantaisie, la folie douce et les soirs de fées.

Je me refais l'historique de notre rencontre :

- Isa, un soir de concert : Véro, tu viens, à la Passerelle, le 15 février, on fait une soirée en hommage à Pipo, tous les garçons font quelque chose ...
- Moi : Et les filles, elles font rien, c'est con ....
- Isa : On sait rien faire, au milieu de tous ces muzicos. La seule chose qu'on pourrait faire, ce serait chanter.
- Moi : Ouais, ce serait chouette ...
- Isa : Je vais voir ça avec les filles de la grande chorale ...

Je ne me souviens plus de qui est venue l'idée de chanter cette chanson-là : LA

Mais c'était une sacrée drôle d'idée. Comme dit Titine, j'ai été obligée de vérifier le lendemain au réveil que c'était pas un rêve et que j'avais bien dit ok, pour la chanson à La Passerelle ! Et merde ... c'était pas un rêve ....



C'était en 2003. Le 15 février 2003.

Après, on a continué à chanter - très mal - ensemble. Enfin, seulement celles qui ont supporté ! On était loin de chanter comme La version Chanson plus bifluorée du Bouton sulbou dla langue !

Et puis un soir de 2005, Nadine a dit : on nous propose de faire des soirées poésies ... Je crois bien que c'est moi qui ai dit " Oh ouais, pourquoi pas, ce serait chouette ? " C'était une sacrée drôle d'idée. Le lendemain, Titine s'est réveillée etc etc ... Depuis nous avons égrené massacré découvert et fait aimer tellement de beaux textes. Ce serait dommage de s'arrêter ! Nous voici donc dix ans après sur la banquise, avec un cadavre sur les bras. Comme par hasard, je trouve cet après-midi ce livre de Bobin : Un assassin blanc comme neige, d'où je vous tire ces mots :
- J'attends d'un poème qu'il me tranche la gorge et qu'il me ressuscite.

Rien à voir avec Pâques.


Au Gueulard le 13 avril. Merci les filles. Merci au Gueulard aussi d'ailleurs !

Un jour nous comprendrons que la poésie n'était pas un genre littéraire mal vieilli mais une affaire vitale, la dernière chance de respirer dans le bloc du réel.

Bobin : Un assassin blanc comme neige- Folio poche page 90