11 février 2012
Buter les facteurs
Par Véro, 11 février 2012 à 22:51 - Boîte à buter les facteurs
Pas un mot à changer de
cette video
Encore en travaux, mais vous pouvez deja visiter. Il faut fouiller pour trouver les liens .
Vous pouvez placer ici tout ce qui vous plaira. Il vous suffit de trouver la bonne boite
Ce blogue est construit "autour" (plutot au-dedans) d'un texte de Boris Vian : LA CANTATE DES BOITES Vous le trouverez en integralite dans "Les Poemes inedits" et de-ci de-la (mais cahin-caha) sur ce blog, sous La cantate des boites J'aimerais que chaque boite s'ouvre sur une surprise, un reve, une reflexion, un sourire ou une grimace ... Ya plus qu'a s'y coller !
Quant a ceux qui trouveront que le plafond est trop bas, qu'il n'y a pas la clim, que c'est pas joli, (j'ai pas mis de cadres dans les galeries du terrier), que l'odeur est trop forte ... ils n'ont qu'a aller faire un tour en ville !
11 février 2012
Par Véro, 11 février 2012 à 22:51 - Boîte à buter les facteurs
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3 février 2012
Par Véro, 3 février 2012 à 13:18 - Droguier, fourniment, fourreau
Lisant ce billet de SuperNo, - hier, avant-hier, il y a plus d'une semaine ? - m'est revenu en mémoire un petit rien des Cahiers de tout et de rien, de Macedonio Fernandez.
"L'humanité n'a même pas pour deux jours de pillage de tous par tous. En 10 000 ans d'histoire, elle n'a pas économisé la production d'un an. Il n'y a pas d'économie, et ce qu'il y a n'est pas ainsi."
Collection Ibériques - José Corti - Cahiers de tout et de rien - page 109
L'homme est mort en 1952. Le livre est une édition posthume, réédité en 1996 pour la version française. De quelle année date cette phrase ? Euh ... Je veux dire, de combien de secondes à son échelle ...
Et les enfants sont là qui ne savent rien de l'aluminium et jettent leurs canettes de soda par-dessus le mur du jardin. Un soir, alors que je l'interpellais, il y en a un qui m'a répondu, réellement étonné : " Quel jardin ? " ... Monopole de la pelouse en cours de formatage d'un enfant d'humain. Et vous voudriez qu'ils s'indignent alors qu'ils ne savent rien d'une graine. Rien de rien. Même pas qu'ils en mangent. - Des graines, et de l'alu aussi. -
J'accuse l'Education Nationale. Son orientation. Ses professeurs-suiveurs. Et tous ceux qui ne la mettent pas en accusation. J'admire les quelques résistants. Mais combien sont-ils ?
" On a supprimé une demi-heure de cours de SVT dans les sections littéraires, me dit l'amie Nadine. A disparu du programme, en même temps que la demi-heure, l'étude de toxicité de la radioactivité. Vous comprenez, on peut pas tout traiter ... "
Mais baste, j'ai digressé.
Flânant sur le net à la recherche de liens, j'ai trouvé cette page magnifique que je dédie à deux amies virtuelles et animales qui se reconnaîtront : là . Cette page fait heureusement mentir mon billet du 1er janvier. Il y aura donc d'autres bonnes nouvelles en 2012.
Trouvé aussi, en passant : ça
Trouvé ce cadeau pour stan : lÃ
Trouvé deux pages pour mon libraire : à la une , et à la deuz. La deuze est connue, mais ... la répétition ne fait-elle pas partie de l'éducation ?
et quelques pages pour moi. Une, deux, et trois. Le livre sous le trois est commandé, je ne pouvais pas faire moins !
Autres boîtes possibles, bien sûr.
2 février 2012
Par Véro, 2 février 2012 à 19:44 - Tabagie, boîte saunière
Par Véro, 2 février 2012 à 17:47 - Boîte à poudre d'escampette
Texte pour une soirée protéiforme et plus encore ....
BOIS-SAUVAGE
Grande étendue de bois frangeant les prairies humides de la Berge-de-la-Rivière. Vu de loin, le Bois-Sauvage est dense, compact, et a l'air menaçant. Il est rarement visité par les habitants de la Rivière, et ceux qui s'y sont risqués parlent de "la terreur du Bois-Sauvage".
Dès que l'on y pénètre, on a l'impression d'être observé et épié par des yeux inquisiteurs à l'affût sous les frondaisons. On entend des bruits de pas et des coups de sifflet dans les buissons, car les habitants signalent immédiatement la présence d'un intrus. Il est impensable de se rendre dans le bois sans connaître les mots de passe ni les signaux utilisés par les habitants, et il est conseillé de se munir d'une provision de plantes que l'on place dans sa poche. Le Bois-Sauvage est habité par de nombreuses créatures. Les écureuils, les hérissons et les lapins sont inoffensifs (bien que ces derniers soient aussi insolents qu'ils sont couards), mais dans les endroits sombres rôdent des renards, des belettes, des hermines et de pâles furets aux yeux rouges. La plupart ne sont animés d'aucune mauvaise intention, mais il ne faut surtout pas leur faire confiance.
Il semble qu'autrefois le Bois-Sauvage était une ville habitée par les hommes et abandonnée pour des raisons inconnues. Peu à peu, la nature sylvestre reprit ses droits : les rejets repoussèrent et l'humus recouvrit le sol. Alors, les animaux commencèrent à revenir.
Au centre du Bois-Sauvage se trouve la demeure souterraine de M. Blaireau, sans doute l'animal le plus sage de ces lieux. Il vit dans un immense labyrinthe de tunnels, dont beaucoup reproduisent la forme des squares et des rues enfouis de la ville défunte. Tunnels et passages se prolongent loin sous les bois ; certains s'étendent même au-delà , et la plupart d'entre eux ont des entrées cachées connues de leur seul propriétaire. La demeure de Blaireau est chaude et confortable, avec une impressionnante cuisine aux murs de briques. Des bancs à dossier de chêne encadrent l'âtre illuminé devant lequel est installé un fauteuil, et dans les coins de la cheminée de briques on peut agréablement s'asseoir à l'abri des courants d'air. Aux poutres de bois sont suspendus des jambons, des bottes d'herbe et de longs chapelets d'oignons. Les autres pièces de la maison ont des tailles variées. Certaines sont à peine plus grandes que des armoires, d'autres sont presque aussi vastes que la grande salle des banquets de la Crapaudière.
M. Blaireau a la réputation d'être peu sociable, mais c'est en fait un hôte agréable et un ami loyal. Les mères belettes du bois se servent de lui pour effrayer leur marmaille en leur disant que Blaireau va venir les enlever. En réalité, ce dernier aime beaucoup les enfants, mais l'avertissement produit l'effet désiré.
Kenneth Grahame, The Wind in the Willows, Londres 1908
Extrait du somptueux "Dictionnaire des lieux imaginaires" - Alberto MANGUEL et Gianni GUADALUPI
Editions BABEL - Actes Sud 2001 - Pages 85-86
Note de véro le blaireau : je vous jure que je n'ai pas changé une virgule au texte ....
Par Véro, 2 février 2012 à 17:02 - Boîte large ou étroite et qui s'emboîte ou se déboîte
Texte pour une soirée protéiforme et plus encore ....
Trois mots étranges
Quand je prononce le mot Avenir,
sa première syllabe appartient déjà au passé.
Quand je prononce le mot Silence,
je le détruis.
Quand je prononce le mot Rien,
je crée une chose qui ne tiendrait dans aucun néant.
Extrait de "Je ne sais quelles gens" - Traduction de Piotr Kaminski - Wislawa Szymborska - Poésie Fayard 1997 - page 139