véro le blaireau

 

Bienvenue au terrier!!!

Encore en travaux, mais vous pouvez deja visiter. Il faut fouiller pour trouver les liens .

Vous pouvez placer ici tout ce qui vous plaira. Il vous suffit de trouver la bonne boite

Ce blogue est construit "autour" (plutot au-dedans) d'un texte de Boris Vian : LA CANTATE DES BOITES Vous le trouverez en integralite dans "Les Poemes inedits" et de-ci de-la (mais cahin-caha) sur ce blog, sous La cantate des boites J'aimerais que chaque boite s'ouvre sur une surprise, un reve, une reflexion, un sourire ou une grimace ... Ya plus qu'a s'y coller !

Pour vous aider :

Billets sur l'ecologie la decroissance

L'humour que j'aime

L'echo de la yourte

Billets politiques

Les extraits des beaux textes que j'aime

Les idees

Radio L'ombre

Divers

Les coups de gueule

Encore des coups de gueule, et des coups de coeur itou

Mais mefiez-vous... j'aime pas quand c'est trop bien range

Quant a ceux qui trouveront que le plafond est trop bas, qu'il n'y a pas la clim, que c'est pas joli, (j'ai pas mis de cadres dans les galeries du terrier), que l'odeur est trop forte ... ils n'ont qu'a aller faire un tour en ville !

2 février 2012

Construire son imaginaire

Construire son imaginaire : private joke entre mon libraire, dalida et moi !

Là

:-)

Où allons-nous ? II

Texte pour une soirée protéiforme et plus encore ....

BOIS-SAUVAGE

Grande étendue de bois frangeant les prairies humides de la Berge-de-la-Rivière. Vu de loin, le Bois-Sauvage est dense, compact, et a l'air menaçant. Il est rarement visité par les habitants de la Rivière, et ceux qui s'y sont risqués parlent de "la terreur du Bois-Sauvage".
Dès que l'on y pénètre, on a l'impression d'être observé et épié par des yeux inquisiteurs à l'affût sous les frondaisons. On entend des bruits de pas et des coups de sifflet dans les buissons, car les habitants signalent immédiatement la présence d'un intrus. Il est impensable de se rendre dans le bois sans connaître les mots de passe ni les signaux utilisés par les habitants, et il est conseillé de se munir d'une provision de plantes que l'on place dans sa poche. Le Bois-Sauvage est habité par de nombreuses créatures. Les écureuils, les hérissons et les lapins sont inoffensifs (bien que ces derniers soient aussi insolents qu'ils sont couards), mais dans les endroits sombres rôdent des renards, des belettes, des hermines et de pâles furets aux yeux rouges. La plupart ne sont animés d'aucune mauvaise intention, mais il ne faut surtout pas leur faire confiance.
Il semble qu'autrefois le Bois-Sauvage était une ville habitée par les hommes et abandonnée pour des raisons inconnues. Peu à peu, la nature sylvestre reprit ses droits : les rejets repoussèrent et l'humus recouvrit le sol. Alors, les animaux commencèrent à revenir.
Au centre du Bois-Sauvage se trouve la demeure souterraine de M. Blaireau, sans doute l'animal le plus sage de ces lieux. Il vit dans un immense labyrinthe de tunnels, dont beaucoup reproduisent la forme des squares et des rues enfouis de la ville défunte. Tunnels et passages se prolongent loin sous les bois ; certains s'étendent même au-delà, et la plupart d'entre eux ont des entrées cachées connues de leur seul propriétaire. La demeure de Blaireau est chaude et confortable, avec une impressionnante cuisine aux murs de briques. Des bancs à dossier de chêne encadrent l'âtre illuminé devant lequel est installé un fauteuil, et dans les coins de la cheminée de briques on peut agréablement s'asseoir à l'abri des courants d'air. Aux poutres de bois sont suspendus des jambons, des bottes d'herbe et de longs chapelets d'oignons. Les autres pièces de la maison ont des tailles variées. Certaines sont à peine plus grandes que des armoires, d'autres sont presque aussi vastes que la grande salle des banquets de la Crapaudière.
M. Blaireau a la réputation d'être peu sociable, mais c'est en fait un hôte agréable et un ami loyal. Les mères belettes du bois se servent de lui pour effrayer leur marmaille en leur disant que Blaireau va venir les enlever. En réalité, ce dernier aime beaucoup les enfants, mais l'avertissement produit l'effet désiré.

Kenneth Grahame, The Wind in the Willows, Londres 1908
Extrait du somptueux "Dictionnaire des lieux imaginaires" - Alberto MANGUEL et Gianni GUADALUPI Editions BABEL - Actes Sud 2001 - Pages 85-86

Note de véro le blaireau : je vous jure que je n'ai pas changé une virgule au texte ....
:-)

Où allons-nous ?

Texte pour une soirée protéiforme et plus encore ....

Trois mots étranges

Quand je prononce le mot Avenir,
sa première syllabe appartient déjà au passé.

Quand je prononce le mot Silence,
je le détruis.

Quand je prononce le mot Rien,
je crée une chose qui ne tiendrait dans aucun néant.

Extrait de "Je ne sais quelles gens" - Traduction de Piotr Kaminski - Wislawa Szymborska - Poésie Fayard 1997 - page 139