véro le blaireau

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Commentaires

1. Le 1 février 2010 à 21:03, par martine

Spleen

Pluviôse, irrité contre la ville entière,
De son urne à grands flots verse un froid ténébreux
Aux pâles habitants du voisin cimetière
Et la mortalité sur les faubourgs brumeux.

Mon chat sur le carreau cherchant une litière
Agite sans repos son corps maigre et galeux;
L´âme d´un vieux poète erre dans la gouttière
Avec la triste voix d´un fantôme frileux.

Le bourdon se lamente et la bûche enfumée
Accompagne en fausset la pendule enrhumée
Cependant qu´en un jeu plein de sales parfums,

Héritage fatal d´une vieille hydropique,
Le beau valet de coeur et la dame de pique
Causent sinistrement de leurs amours défunts.

-Charles Baudelaire-

2. Le 1 février 2010 à 21:48, par véro

pour Jeanne et martine, commentaire concentré :

oh hé hein bon !!!!!

3. Le 1 février 2010 à 22:12, par martine

Hé, hé, hé, Nino!!!!!!!!

4. Le 2 février 2010 à 18:01, par Jeanne

A distance, Martine, le "spleen" doit être aussi contagieux que la grippe... "J'ai le spleen" comme disait les romantiques, ce mal être indéfinissable qui fait que tout semble haïssable et qu'on se sent si mal dans sa tête et dans sa peau. Chacun réagit à sa façon; les uns en s'enfermant dans leur coquille, les autres en s'agitant tout en sachant qu'on s'enquiquine alors que tout est si bref.
Pour Martine un petit poème de Baïf (1547-1589) (j'ai eu un vieux prof qui en était fondu) :

" Les Roses

O nature, nous nous plaignons
Que des fleurs la grâce est si brève
Et qu'aussitôt que les voyons
Un malheur tes dons nous enlève.

Autant qu'un jour est long, autant
L'âge des Roses a durée;
Quand leur jeunesse s'est montrée,
Leur vieillesse accourt à l'instant.
...................
Fille, viens la Rose cueillir,
Tandis que sa fleur est nouvelle :
Souviens-toi qu'il te faut vieillir
Et que tu flétriras comme elle."

C'est le genre de constat (connu !) à la Ronsard (qui était un copain de Baïf) : "Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie." Ou "Cueille, cueille, les roses, les roses/Roses de la vie, roses de l'amour". (Queneau)

Autre constat (coucou Véro) : + je vieillis + je suis désespérée par les moeurs politiques qui, bien qu'elles aient toujours été porteuses de tout ce que l'être humain a de pervers et d'égoïste en lui, s'aggravent, me semble-t-il, avec les "trucs" modernes.
Un peu de musique, un peu de poésie remettent le coeur en place et Nino me fait toujours sourire lui qui a jugé, un jour, que basta ! ça suffisait...

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