véro le blaireau

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Commentaires

1. Le 20 février 2010 à 18:58, par martine

Même si elle ne porte pas le chemisier ouvert jusqu´au nombril, la dame rappelle un peu BHL. Philosophie BCBG, petits fours et carré Hermès, hypocrisie et savant marketing des ouvrages commis.
Des gens de bien qui prétendent vouloir celui des gens de peu!
Il se dégage de cette histoire un fumet qui donne la nausée.
Merci Véro pour les liens.

2. Le 22 février 2010 à 18:31, par anne-m

Merci pour le lien , avais lu "L'amour en plus", me souviens plus...franchement Badinter pousse un peu...mettre en doute les effets du tabac et de l'alcool pdt la grossesse sur un plateau de télé à une heure de gde écoute...c'est pas très malin!

3. Le 28 février 2010 à 13:03, par Jeanne

Vent, tempête = toits envolés et angoisses installées. Le retour dans la région est "hard" et ai même invité à partager mon toit, resté en place !

N'ai pas encore lu E. Badinter mais vais le faire quand le temps... sera plus clément, au propre comme au figuré.

Cette façon de crier "haro" comme un seul homme (l'expression est - on ne peut plus - adéquate) sur E. Badinter est un peu lassante. Oui, elle est née avec une cuillère d'argent dans la bouche : être la fille de Bleustein-Blanchet n'a pas dû la desservir et lui permet de ne pas avoir des fins de mois difficiles, et ses enfants sont, vraisemblablement eux aussi, à l'abri du besoin.

Oui ! c'est une féministe dans la lignée des féministes qui, parce que nanties et éduquées à être aptes à avoir une réflexion, pouvaient se permettre de s'élever contre le sort réservé aux femmes de leur époque (cf. : Emilie du Châtelet, Louise d'Epinay, Germaine de Staël, George Sand sont des femmes qui pouvaient ruer dans les brancards pour réfléchir et essayer de provoquer et de promouvoir une autre représentation de la femme que celle que leur siècle véhiculait). Plus sympathiques et sincères, parce que d'un milieu moins favorisé, sont les Eugénie Niboyet, Pauline Roland, Jeanne Deroin et surtout l'admirable Flora Tristan. Mais toutes ont partagé le même constat : les inégalités flagrantes, à tous les niveaux, entre les sexes. Est-ce que ce constat a véritablement évolué aujourd'hui ?

La femme n'est-elle pas toujours engluée dans les mêmes représentations (voir les affligeants magazines destinés aux filles) ? Il y a 2 à 3 semaines j'ai encore entendu la vieille antienne que s'il y avait tant de chômeurs c'est parce que les femmes voulaient absolument travailler et que si elles voulaient rester à la maison le taux de chômage serait moins élevé !! Cela faisait 30 ans que je ne l'avais pas entendue, celle-là ; mais avec la CRISE (formidable alibi la crise!) elle revient. Est-ce hasard si on prône les couches non jetables, l'allaitement - ah ! l'allaitement quel bonheur pour la maman, quel sécurité pour le nouveau-né (et d'accord avec Monolecte où est le choix quand, dans certaines maternités, on culpabilise littéralement les femmes qui ne veulent pas allaiter) ?

200, 300 ans après, rien ne change ni même se transforme.

Lorsque Fabrice Nicolino, que j'apprécie beaucoup, compare E. Badinter aux Précieuses de Molière, il fait preuve, à la fois, de raison et d'exagération. Au XVIIe siècle, même s'il est le fait de "nanti(e)s", le mouvement "Précieux" a contribué à une réflexion sur la place des femmes et sur les inégalités entre les sexes. Molière était plus conservateur que "féministe" en ce sens que les femmes de son théâtre ont des rôles bien ciblés selon la classe et le milieu social (dominant/dominé) auxquels elles appartiennent : servantes (à la langue bien pendue, pleines de bon sens et de raison), maîtresses, bourgeoises, aristocrates. Le but et le sens des "Précieuses ridicules" posent toujours des questions car Molière se moque de ces bourgeoises qui veulent imiter les "grandes" dames mais a-t-il voulu se moquer du mouvement "précieux" en lui-même ? Un certain Michel de Pure (La Prétieuse ou le mystère des ruelles) a montré les revendications des Précieuses qui sont assujetties par, et dans, le mariage, et contraintes à des maternités non choisies ! puis bien sûr Poullain de la Barre dans "De l'égalité dans les deux sexes" a remarquablement analysé pourquoi la femme devait (et devrait) être égale à l'homme.

"Votre sexe n'est là que pour la dépendance :
Du côté de la barbe est la toute-puissance.
Bien qu'on soit deux moitiés de la société,
Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité." (L'Ecole des femmes, III sc. 2)

Où en est-on encore aujourd'hui ?

4. Le 28 février 2010 à 23:09, par véro

Et si les femmes apprenaient à leurs fils à laver les couches lavables, ce serait pas une meilleure solution ?

Et si, avant de parler de ce qu'on ne connaît pas, on se renseignait sur les couches lavables, qui sont vraiment quelque chose d'intelligent ....

Et si, et si, et si on arrêtait les clichés ?

Au lieu de ça, non, on continue les mêmes sornettes. Des tonnes de cellulose dans de magnifiques incinérateurs ... On joue perdant perdant sur toute la ligne ... Mais quelle liberté !

Quelle liberté ?

La femme libre qui travaille, c'est super ... ça rapporte ! Tout son pognon dans la chaine économique. Bébé 9, c'est super, Bébé 9 ...

La femme aussi nulle que l'homme ... Ouais ... trois fois bravo !
Je ne peux pas souscrire, Jeanne, je n'ai jamais souscrit à ce modèle, déjà « dans le temps », aux balbutiements du féminisme, je voulais faire sortir tout le monde des moules, y compris les hommes !

Je suis « casseuse de pub » , avant tout ! C'est tout dire ... C'est tout l'univers de la consommation que je cristallise sur la dame en question. La personne elle-même, je m'en tape. Mais le pauvre monde qu'elle défend ...

Achète (à égalité, et même plus) , consomme (de toutes tes forces, aussi fort que les mecs) , et meurs, bientôt en même temps qu'eux, vie de cons oblige ...

Bien sur, que les femmes sont victimes et surexploitées, mais je ne vois pas de solution du côté de chez Badinter .... esclavage de prolo, esclavage de luxe , à qui le crime rapporte-t-il ?

Quant aux vieux trucs infâmes qui ressortent, Jeanne, on ne va pas faire la liste, on se ferait du mal ....

5. Le 28 février 2010 à 23:15, par véro

Par contre, je compatis pour la tempête... Nous n'avons eu que la queue, des nuages qui volaient vite, mais très haut ...

6. Le 1 mars 2010 à 10:50, par Jeanne

Se pourrait-il Véro que tu sois aussi "soupe au lait" que moi ? Si c'est le cas, cela me plaît bien car cela nous fait un (gros) point commun qui, suis obligée de le reconnaître, m'a joué bien des tours. Mais bon, malgré mes efforts, on s' refait pas et l'âge ne fait rien à l'affaire.

Je ne défends aucunement E. Badinter, du moins en tant que "persona grata", et de ce côté là il y a effectivement tout une litanie à débiter. L'ayant vue et ayant lu à peu près tous ses bouquins, je ne partage pas son "féminisme" notamment lors du débat pour la parité, mais je trouve déprimant cette façon unanime de tomber sur quelqu'un qui a passé une partie de sa vie à essayer de démontrer des inégalités qui sont toujours aussi évidentes, même si cette personne profite à fond, - grâce à son statut de fille à papa, très privilégiée -, du système. Et pour ça, E. Badinter ne m'est pas plus sympathique qu'elle ne l'est au "Canard enchaîné".

Tu dis : "Quelle liberté ?
La femme libre qui travaille, c'est super ... ça rapporte ! Tout son pognon dans la chaine économique. Bébé 9, c'est super, Bébé 9 ...
La femme aussi nulle que l'homme ... Ouais ... trois fois bravo !
Je ne peux pas souscrire, Jeanne, je n'ai jamais souscrit à ce modèle, déjà « dans le temps », aux balbutiements du féminisme, je voulais faire sortir tout le monde des moules, y compris les hommes ! "

Bien sûr que je suis contre la pub, j'ai même toujours été contre et ai fait certains rassemblements pour la dénoncer en tant qu'asservissement supplémentaire aux représentations, aux "moules" dans lesquels les femmes sont enfermées mais qu'elles ne sont pas prêtes à casser si j'en crois les magazines "féminins" actuels. Et ça, ça me fiche le "bourdon" car je ne vois pas de solution.

J'ai eu des enfants et je peux te dire que "laver les couches" j'ai connu. Et même si elles ont fait des progrès en la matière de lavage, les couches elles sont toujours à changer et à... laver même quand papa s'y colle. Car c'est vrai que beaucoup d'hommes s'occupent de bébé, beaucoup plus qu'à mon époque. Et j'ai même essayé d'élever mes fils comme ma fille en leur serinant que les enfants se faisaient et s'élevaient à deux.

Comme tout le monde, mon histoire personnelle a influencé mes engagements et j'ai farouchement lutté pour l'IVG, ayant une amie d'enfance qui est morte d'un tétanos abortif. J'ai vu aussi une autre, épuisée par des maternités successives, faire une tentative de suicide.

Malgré la parité, malgré le soi-disant progrés (couches jetables et maintenant couches lavables, paraît-il formidables) a-t-on avancé d'un iota ? Quelles sont les solutions et y en a-t-il ?

(sorry : ai vu des fautes de frappe mais pas le temps de me relire).

7. Le 1 mars 2010 à 21:35, par martine

Couches lavables, couches jetables? Ou bien pas de couches du tout?!!! Comme les gosses dans les contrées déshéritées du globe?! C´est vrai que n´ayant rien à becqueter, les couches, ils s´en tapent le coquillard décharné. Mais quand même, leurs mères sont sans le savoir, les femmes les plus émancipées de la planète! Les veinardes!

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