Communiqué de la FEDERATION GRAND-EST opposée à l'enfouissement des déchets nucléaires (28 juillet 2010)

Sans BURE le nucléaire français meurt constipé




« Secret-défense » : voilà comment était estampillé voici quelques semaines le « Rapport Roussely », étude qui disséquait l’état présent de l’industrie nucléaire française afin de tirer des plans sur la comète.






« Secret-défense » : qu’y avait-il donc de si terrible à dissimuler ? Quelles réalités cachaient les EDF et AREVA, depuis si longtemps présentés comme des « fleurons » internationaux ?






On en sait l’essentiel depuis hier soir, l’Elysée ayant daigné rendre publique une courte synthèse du « Rapport Roussely » (1). A souligner que ce condensé est divulgué au cÅ“ur de l’été alors qu’il porte la date du… 16 juin dernier (2) !






Des déchets nucléaires bien encombrants






Entre les affres de nos pseudo champions nationaux et leurs déboires majeurs multiples (notamment avec le réacteur EPR), on ne s’attendait pas forcément à ce que le document se penche sur les déchets de cette filière (3). Et pourtant ! Quelques lignes glissées entre les pages 19 et 20 confirment l’enjeu capital de ce qui se trame dans la région de BURE (Lorraine/Champagne-Ardenne) : l’industrie nucléaire et ses adorateurs ont un besoin urgent de se débarrasser des poisons radioactifs générés, et sous lesquels ils croulent.






Les mêmes comprennent bien –ça n’est pas nouveau mais c’est là clairement dit- que se profile à un horizon tout proche une pathologie qui guette le nucléaire depuis son origine : l’occlusion. Comment faire accepter le nucléaire si le problème de ses déchets ne trouve pas de solution ? Quand la page 19 de la synthèse commence par ce constat : « L’acceptation par le public et les acteurs institutionnels est une condition majeure pour le développement du nucléaire civil » souligné dans le document, elle se poursuit par cet aveu : « les déchets nucléaires pour 60 à 70 % des Français, il s’agit de l’argument le plus convaincant contre le nucléaire ». BURE et ses galeries souterraines en deviennent la clé de voûte de toute la filière nucléaire franchouillarde : foin des tares géologiques criantes, foin de la démocratie et des 50 000 habitants qui réclament un référendum local, foin de la morale alors qu’une débauche d’argent –si rare ailleurs- achète les consciences….






Tant à La Hague, qu’à Soulaines, qu’à Bure ou que dans le projet dit ‘’FAVL’’, la « gestion » des déchets nucléaires a montré son véritable visage : opacité, mensonge, passage en force.






Quand Jean Rostand disait : "l'obligation de subir nous donne le droit de savoir"
nous répondons en écho : "ne plus subir, à présent agir !"






Déchets nucléaires : ni en Champagne-Ardenne, ni en Lorraine, ni ailleurs... et surtout ne pas les enfouir !




(1)   http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE66Q28A20100727?pageNumber=3&virtualBrandChannel=0&sp=true 




(2)   http://www.elysee.fr/president/root/bank_objects/Synthese_ROUSSELY.pdfv









Prochain évènement à BURE : samedi 28 août + dimanche 29 août