Boris Vian est un terroriste anarcho-autonome désobéissant célèbre qui, même mort, n'arrête pas de cracher sur la tombe de ses voisins. Veut pas crever le Boris, c'est un monde ! Son oeuvre en tout cas, se laissera pas enterrer de sitôt. Et pas sans ruades ! Pourtant Prévert déjà .... Moi je m'en fous de la date de la mort du poète parce que les poètes, c'est bien connu, longtemps, longtemps après qu'ils ont disparu, ben leurs chansons elles courent encore .... dans les rues, la preuve .... Voyez ici, au terrier ....

Et comme j'en ai marre de tous les affreux, voici l'hommage spécial du blaireau au Maître de cantate, comprenne qui veut.

Une brassée de souvenirs que je partage avec vous :

  • Un souvenir d'une amie Hélène avec qui nous faisions les 400 coups. Je la vois encore déclamer ce poème dans un amphi de lycée. Wouf, il y a longtemps .... C'était avant qu'il n'y a plus rien. C'était après Pépée. Mais on va encore m'accuser de tout mélanger :-)
  • Un souvenir spécial dédié au p'tit frère Denis qui la chante à merveille depuis le quaternaire.
  • Un souvenir d'une lecture à deux voix, il n'y a pas si longtemps ...

Un jour

Il y aura autre chose que le jour
Une chose plus franche, que l'on appellera le Jodel
Une encore, translucide comme l'arcanson
Que l'on s'enchâssera dans l'oeil d'un geste élégant
Il y aura l'auraille, plus cruel
Le volutin, plus dégagé
Le comble, moins sempiternel
Le baouf, toujours enneigé
Il y aura le chalamondre
L'ivrunini, le baroïque
Et tout un planté d'analognes
Les heures seront différentes
Pas pareilles, sans résultat
Inutile de fixer maintenant
Le détail précis de tout ça
Une certitude subsiste : un jour
Il y aura autre chose que le jour.

Boris Vian dans Je voudrais pas crever - Peut-être un jour mettrai-je une photo des deux cinglées lisant ce texte dans leur canapé ...

  • Au final, la potion du patron. A boire sans modération. Avant que le ciel nous tombe sur la tête.